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Courir c'est prendre le temps de réfléchir.

mercredi 12 janvier 2011

Championnat de Saône et Loire de Cross-Country Course Vétérans Hommes à Chalon sur Saône Dimanche 9 Janvier 2011

"Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or"
                Charles Beaudelaire



                                 La vidéo de la course



                           

Du 15 le 9
Alors ce dimanche 9 Janvier se déroulait les départementaux de Saône-et-Loire de Cross à Chalon-sur-Saône.

Un cross de rêve avec de bons gros morceaux de boue dedans, de la pluie, des gamelles et autres glissades, des coup de cul et des relances. Un superbe tracé quoi !.
L'idéal pour tous les vrais amoureux de la discipline.
J'ai donc passé une super journée à m'extasier sur toutes ces coureuses et tous ces coureurs venus exprès pour en baver. Ce fût beau. Grandiose.

Mais j'en ai profité moi aussi !.
J'étais de la première course, celle des vétérans, avec le coup de feu libérateur dès 11h45 sur un parcours de 9,26km comprenant une petite boucle et 4 grandes boucles. 61 Inscrits. Ce sera le plus gros peloton de la journée. Le cross : un sport de "vieux" !
Avec un terrain pourri comme ça, j'avais choisit des pointes de 15. C'était bien la première fois que j'utilisais des clous de cette longueur là.



La course
Juste avant le départ je me dis que les favoris, à cause du terrain hyper gras, ne vont sans doute pas tenter la bagarre d'entrée et mettre plutot la pédale douce.
Tout faux !. Ca démarre sur les chapeaux de roue.

M'en fous !.

Je fais le choix inverse et décide de ne pas faire exploser le coeur d'entrée. Je sais très bien que les derniers kilomètres seront terribles pour ceux qui auront joués les kamikazes : la boue s'accumule sous les semelles, le terrain se dérobe au fil des tours, les bosses deviennent quasiment impraticables tant les appuis sont nuls, la foulée s'amenuise, bref, le temps et le terrain feront leurs oeuvres.
A la fin de la petite boucle je dois me situer à la trentième place. Je suis dans le deuxième peloton. Devant, à 30 mètres, il y a le premier groupe.
Avant de me lancer vraiment, j'attends que mon stress pré-départ soit totalement évacué et que je me sente moins contracté, plus détendu afin d'être sur d'être dans un « bon jour »
Les premiers hectomètres réalisés, je retrouve un équilibre interne qui me permet de commencer à jouer sur les changements de rythme. C'est surtout dans les cotes que je me permet ces variations de vitesse. J'augmente la cadence avec une toute petite foulée, j'utilise le balancier de mes bras et c'est dans ces coup de cul que j'arrive à faire la différence. Je dois dire aussi que je suis avantagé par mon rapport poids/taille. J'ai un petit gabarit qui me permet de ne pas trop m'enfoncer dans la gadoue.
A la fin du premier tour je me retrouve 15ème. Il n' y a plus de gros peloton mais des coureurs soit à la queuleuleu, soit en petite grappes. Je fais partie de la première. Nous sommes en fait 5-6 coureurs à être 15ème.
Je n'ai pas encore trouvé mon second souffle et je m'efforce de réaliser de gros mouvements ventilatoires afin de me détendre au maximum et d'avoir un bon équilibre respiratoire.



Les minutes s'égrennent et je me rend compte que ma première course de l'année se déroulera avec de "good vibrations". J'ai du répondant au niveau des appuis, une foulée qui s'est très vite adaptée au terrain et une fraicheur mentale et physique prometteuse pour la suite de la course.
Je reste sur le même rythme et ces mêmes passages en force dans les montées. A chaque fois ça paye !.
Au troisième tour je me retrouve 10ème. Je suis seul et le 9ème devant moi se dandine tel "une cible" mouvante.
C'est à cet instant précis que je sens que je suis encore frais et lucide. Je me concentre et me recentre. J'ai encore de l'énergie. Assez d'énergie pour aller chercher cette 9ème place.

J'y vais. C'est la course dans la course !.

Mon souffle et ma foulée sont fluides. Je trouve un équilibre quasi idéal. Et j'avance, les yeux fixés sur cette silhouette qui au fur et à mesure se mue en concurrent "palpable". Je suis à ces côtés maintenant. Juste au moment ou l'on va retrouvé, à la suite, ces 3 coups de cul devenus maintenant de véritables bourbiers piègeux.
Je suis lancé, je ne m'arrête pas. Je fonce et j'attaque ces raidillons à grand coup de griffes. Je déchire ce sol inhospitalier. Il ne m'avalera pas.
Une fois passée, je ne sais pas si mon collègue de gadoue me suit encore. Je ne me retourne pas. J'avance. je n'entend pas ces fameux "splashs" derrière moi et le public qui applaudit semble me signaler par leurs "clap-clap" que je suis maintenant seul. Définitivement 9ème à 1km de l'arrivée.


Le 8ème est visible. Je reste sur la même rythme et je me dis que tout est possible. Je me fais des repères. Je vois bien que je m'en rapproche. Mais trop tard. Je termine à 9 secondes de la 8ème place avec l'envie de demander à l'organisation un 5ème tour.

C'est jubilatoire de crapahuter avecd'aussi bonnes sensations.
Que j'aime cette discipline. Surtout lorsque « le souffle de la légereté » me porte.Pourvu qu'il en soit ainsi le plus souvent possible.
C'est Michel Ribeiro de l'EAM qui remportera le titre. Facile. En 34'56. Perso, je me contente joyeusement d'une course en 37'33.Cette course faisait partie de mon 1er objectif de l'année.
Mission réussie.
Malheureusement, je ne pourrais pas participer aux Bourgogne, ni même aux interrégionaux. Ces week-end là je bosse.
Prochain objectif : 10km de Bletterans le Dimanche 6 Mars avec l'espoir de passer sous les 36'.
Avec entre temps, en guise de préparation, les 11km de Feillens le Samedi 5 Février et le Cross de la Chapelle -Thècle le Dimanche 20 Février.

Les résultats officiels

1 commentaire:

  1. Merci de nous faire partager cette course! bonne continuation pour les prochaines.

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