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Courir c'est prendre le temps de réfléchir.

mercredi 28 juillet 2010

Le site de Manu David

Un autre compte-rendu du Trail Volodalen de Vouglans est à lire sur le blog  d'Emmanuel David, le vainqueur en 4h04'04.
Vous y trouverez aussi des photos, des articles de presse, un palmarès (en construction ;-) ), et bien d'autres choses encore.

dimanche 25 juillet 2010

Trail Volodalen de Vouglans : le compte-rendu

Fatigué
La semaine pré-Trail n'a pas été sensationnelle au niveau de mon état de fraîcheur. Toute la semaine j'ai mal dormi, et lors de mes dernières séances j'ai bien senti que je n'étais pas éteincelant...J'ai eu beau fortement allégé les 10 derniers jours, rien n'y a fait !.
Pourtant, 2 semaines auparavant, j'avais une pêche d'enfer...et j'avais réalisé une super course lors du Trail de la Revermontagne.
J'ai sans doute été au pic de ma forme 2 semaines trop tôt !. Pas toujours évident d'être "dans le mille" au niveau du jour J.

La Course
C'est donc avec une grande méfiance que j'aborde ces 54km. Dans ma stratégie, j'ai décidé, comme souvent, de faire un démarrage tout en retenue. Les sensations matinales sont très moyennes. Je ne suis pas énergique. Les piles ne sont peut-être pas à plat, mais je sens bien que je ne suis pas survolté. C'est à l'image de ma semaine passée. Les jambes sont lourdes.
La météo est idéale. Il fait frais et à priori nous n'aurons pas rendez-vous avec la pluie. Arrivé sur le site de départ, je croise le champion jurassien  Emmanuel David. Il va courir les 54km !.Il ne c'est pas préparé pour mais le "bonhomme", au regard de ses capacités, devrait se promener !.  Le vainqueur est donc déjà annoncé. Il y a bien le Lyonnais Fabien Antolinos,  vainqueur de la Saintélyon 2008 et Nicolas Binet vainqueur de quelques trails et courses jurassiennes, mais ils ne pourront pas faire illusion bien longtemps. Manu David est au-dessus du lot. Il n'y a pas photo !. La première place étant acquise, reste la bagarre pour les accessits...
Niveau matériel, j'ai finalement opté pour le Camelback. Il contient une poche dans laquelle j'y ai glissé mes gels  et mes sachets énergétiques à dissoudre dans l'eau. J'ai prévu de faire très attention à mon hydratation et de boire pile toutes les 10 minutes.
Pour les pompes, j'opte pour le modèle trail. Il a plus ces derniers jours est le terrain doit être un peu gras.
9h10 : le départ est donné. Devant, je trouve qu'ils partent très rapidement. C'est pas mon problème. J'ai décidé de partir très lentement et je m'y tient !. C'est véritablement une sage décision car les premiers hectomètres ne me mettent pas en confiance pour le reste de la course. Je n'ai aucun répondant au niveau musculaire. Ce sont des sensations qui ne trompent pas. Quand la foulée n'est pas "aérienne", ça n'est pas bon signe pour la suite. De plus, et même si je suis partit lentement, ma fréquence cardiaque reste très basse !. Trop basse. Les indicateurs sont donc plutôt au rouge et je me fixe pour objectif de jouer la tortue durant la première heure de course. Après, on verra.
Les premiers kilomètres se passent sur des sentiers étroits, au milieu des buis. Nous sommes à la queuleuleue. Ca m'arrange. Ca m'évite de jouer les "doubleurs". Ce début de parcours n'est pas ponctué de grosses bosses. De tout façon ce trail est considéré comme roulant car 1200 mètres sur 54km ça n'est pas énorme pour un trail jurassien. Par contre, il est tout en relançe avec d'innombrables petites bosses. Le parcours est véritablement bien balisé. L'organisation a fait un super travail. Il y a des rubalises et de très nombreuses petites pancartes indiquant le chemin.
Les kilomètres défilent et je suis vraiment en mode 'off". Je tourne volontairement à à peine 80% de ma FC max. Au bout de 30 minutes de course je décide d'accélérer un peu. Je commence à dépasser beaucoup de coureurs. Cependant, je ne fait pas le fanfaron car les sensations restent médiocres. Au bout d'une et quart de course arrive les premeir vrai ravito solide liquide. Je décide de m'y arrêter pour faire le plein de mon Camelback. Je passe bien une minute trente au stand. Le temps de déchirer mon sachet de poudre énergétique et de verser la poudre et l'eau dans la poche à eau. Durant cet arrêt je retouve les habitués aux 10-15 premières places des course jurassiennes. Je les ai "rattrapés" et certains font une pause plus longue que moi. Perso, je trouve que je passe déjà trop de temps durant cet arrêt et je repars en accélérant le rythme. A ce moment là, les coureurs ne sont pas encore trop espacés et on a très facilement le trailer qui est devant nous en ligne de mire. A ce moment là, les sensations sont meilleurs. J'accélère encore. Trop sans doute. Mais cela reste quand même raisonnable. Surtout quand je regarde à postériori ma fréquence cardiaque maximale atteinte lors de ce trail : 164. C'est à peine 93% de ma FC Max. Mais il est vrai aussi que j'aurais eu du mal ce jour de tenir une fréquence cardiaque élevée très longtemps. Je sais que je me serais rétamé si j'avais couru un 10 bornes à la place du trail. Je n'ai pas de puissance et je le sens bien. Je sais que je ne vais pouvoir compter que sur mes capacités d'endurance et mon "mental".
Si j'ai quelques souvenirs, il me semble que c'est la côte du Regardoir qui a été la plus raide. A ce moment là je suis en compagnie de trois coureurs. On alterne marche et petit trot. C'est un petit mur mais il est vite effacé au bout de 7 minutes d'effort. J'ai fait attention de ne pas me griller.
Après le Regardoir, il y a bientôt le prochain ravito. Je ne me sens pas trop fatigué et je continue sur le même rythme. Je commence à prendre confiance surtout que j'ai distancé mes compagnons de course. Je me dis à ce moment là que je suis de mieux en mieux. Ce qui est vrai d'ailleurs. Par contre,  je me retrouve seul de chez seul dans la pampa !. Pas un bruit devant ni derrière. Je suis tellemnt à l'écoute que je me fais la remarque comme quoi la nature est étrangement silencieuse. Pas un chant d'oiseau !.
 Depuis un certain temps, j'ai des tensions aux adducteurs et ça me gêne pour lever les jambes. Je suis donc obligé de raccourcir ma foulée. Au fil des kilomètres cette tension ce transforme en douleur. C'est véritablement très gênant.
Nous continuons à longer le Lac de Vouglans. Parfois nous flirtons avec ses berges, parfois nous le surplombons du haut d'une falaise. Ce lac est magnifique mais je ne prend pas le temps de m'arrêter. Je fais quand même régulièrement l'effort de tourner la tête pour regarder le vert des forêts et le bleu-vert du lac.
Au bout de 2h40 je traverse le majestueux barrage de Vouglans. C'est un "privilège" puisqu'il est normalement interdit de le traverser. Bravo à l'organisation d'avoir pu obtenir le laisser-passer.
A l'extémité du barrage, se trouve la deuxième table de ravito liquide-solide. J'y arrive alors qu'un coureur repart. Ouf...je ne suis plus seul et je vais pouvoir me fixer un objectif...
Je recharge mon Camel back, je prend 3 tucs, et je redémarre avec l'idée de rejoindre le coureur qui était là il y a 2 minutes.
Hop ! Hop ! Hop ! Je regarde mon petit papier avec le dénivelé et je me rend compte que j'ai entamé le dernière partie du parcours. Le terrain est toujours constitué de petit sentier, de chemins forestiers et pour la première fois j'ai un gros doute sur mon chemin. Je me sens plus fatigué et je suis moins attentif. Je scrute plus souvent le sol car j'ai un poil plus de mal à lever les pieds et par voie de conséquence je me focalise un peu moins sur le balisage. Et cette fois çi j'ai la sensation de m'être gourré. Ce doute s'étend sur 400 à 500 mètres quand soudain je tombe sur une rubalise. Ouf...sauvé !.
Souvent, on reproche un mauvais balisage lorsque l'on se perd mais j'ai surtout remarqué que c'est sur la deuxième partie des parcours de trails que les coureurs se trompent de chemin. Au moment ou la fatigue s'immisce et ou on perd de notre vista. C'est ce que j'aime aussi dans le trail. Ce côté "concentration" en plus de la  "performance physique".
A partir de la troisième heure de course je vais véritablement subir la course et le parcours. Je suis seul et je m'installe sur un faux rythme. Je n'ai plus la volonté de relancer car je me laisse gagner par la fatigue. La douleur aux adducteurs n'est pas là non plus pour me redonner un coup de fouet.
Les minutes passent et je constate qu'un "concurrent" me piste...il est à 30-40 secondes. Pour ne rien arranger, cette partie du parcours est un sentier sans fin en dévers le long du lac. Tout ce qu'il faut pour dézinguer au reste les cuisses.
 Arrive le dernier ravitaillement. D'un seul coup, nous nous retrouvons à quatre. Celui qui était devant moi au ravito du barrage est près à repartir. Il me glisse, si je me souviens bien, un : "tu vas me rattraper" comme pour me signaler qu'il est cuit. Deux autres coureurs sont au stand aussi. C'est moi leur gibier. Pour le coup, j'ai enfin des motivations. Rejoindre celui qui est devant moi et qui vient de repartir et ne pas me faire dépasser. Je bois vite 2 verre de cocas, recharge mon Camel, et retourne illico presto sur le parcours. Il reste moins de 10 bornes. Je me fais dépasser par un collègue de "galère". Il a une foulée fluide et semble en bien meilleur état que moi. Bizarrement, j'arrive à m'accrocher et j'oublie mes douleurs aux adducteurs. Quand il me colle 5-10 mètres, je trouve les ressources pour me retrouver juste derrière lui. Finalement, il me sort de ma léthargie. Ensemble, on dépasse ensemble celui qui était devant moi et on "l'abandonne" à son triste sort de coureur épuisé. Bientôt ça sera à moi d'être déposé par ce coureur encore frais !. Il aura eu une super gestion de course !.
Lors des 2 derniers kilomètres sont longs, très longs mais j'ai en ligne de mire un coureur qui semble fatigué. Je le double et je lui glisse un "courage". Il me répond qu'il a les jambes détruites !. Je le laisse à son triste sort. Le mien n'est guère plus brillant.
Arrive enfin cette fameuse arche de fin de course !. Les 54 kilomètres et 1200 mètres de dénivelé sont réalisés en 4h44'15. Comme prévu Manu David  remporte haut la main ce trail avec 18 minutes d'avance sur le Lyonnais Antolinos !. Il réalise un chrono d'enfer : 4h04'04. Nicolas Binet complète le podium en 4h27'51.

Le bilan de ma course est simple à faire. J'ai effectué ce Trail avec une fatigue résiduelle mais le gros foncier accumulé m'a permis de tenir le choc. Au niveau musculaire, j'ai un gros problème situé au niveau du pli de l'aine et de l'adducteur gauche qui m'empêche de lever ma jambe gauche. C'est très douloureux. Déchirure ? Claquage ? Tendinite ? Ou simple tension qui va s'estomper au fil des jours.... Je l'espère car se profile déjà mon prochain objectif : le Trail du Hérisson le dimanche 22 Août.

Les résultats

mercredi 14 juillet 2010

Préparation du Trail de Vouglans (Samedi 24 Juillet 2010) : 6ème Semaine

"Not dead but bien raides"
J'avais prévu cette semaine (vendredi) de courir un 10 000 sur piste lors d'un meeting organisé par mon club. Mais un problème "d'organisation familiale" m'a obligé à revoir mes plans et à troquer ce 10 000 pour un trail de 22 bornes avec 750 mètres de dénivelé, le dimanche. Un trail intitulé "La Revermontagne" avec un départ et une arrivée à Cousance dans le Jura.
Avant cette course préparatoire, la semaine précédente avait été éprouvante et j'ai donc décidé de véritablement relâché au niveau des séances en m'octroyant royalement 2 jours de repos consécutifs.
Et bien m'en a pris !. Puisque dimanche j'ai pu courir le Trail de 22 bornes avec de la fraîcheur et un classement qui me met en confiance pour le Trail de Vouglans.

Attentif
Depuis 2 semaines,  je m'applique à pratiquer régulièrement une heure de sieste car la chaleur combinée au boulot et à l'entraînement éprouve l'organisme. La récupération est beaucoup plus difficile. Les jambes sont véritablement lourdes. Et au boulot, à marcher en continue alors qu'il fait 30° dans l'établissement, on s'épuise très rapidement. Ces petites siestes sont véritablement réparatrices et me font un bien fou.
Je suis aussi beaucoup plus vigilant avec mon alimentation. Je me suis rendu compte que je n'ingurgitais pas assez de protéines et que je privilégiais beaucoup trop les glucides. Trop de pâtes tuent les pattes...
Cette prise de conscience de manque d'apport en protéine est arrivée suite au constat de douleurs musculaires récurrentes lors de mon entraînement pour les 100km de Vendée. Durant cette préparation j'ai eu beaucoup de mal à récupéré musculairement.
Depuis, et à l'occasion de ma préparation pour le Trail de Vouglans j'ai augmenté mon apport en protéines en mangeant un peu plus souvent de la viande, des oeufs et du poisson (http://dietetiquesportive.com/diet/generalites/45-besoins-en-proteines-chez-les-sportifs.html) mais aussi en faisant une supplémentation en protéines "efficaces" (http://www.mangerpourgagner.fr/2010/06/proteines-du-lait-chapitre-2-le-whey-ou.html). J'ai aussi fait des recherches sur les "open windows", les fenêtres métaboliques qui sont des moments cruciaux pour accélérer la récupération afin d'attaquer la séance suivante dans de bonnes conditions
 Une nouvelle façon d'aborder cette préparation qui m'a en tout cas permis  de supprimer toutes les douleurs et autres tensions récurrentes alors que je me suis avalé des séances spécifiques de descentes assez agressives musculairement tous ces derniers temps.

Pour tous ceux qui sont intéressés par la diététique sportive, je vous conseille fortement le site DIETETIQUE SPORTIVE ainsi que le blog MANGER POUR GAGNER. Ces deux adresses sont en fait 2 "lieux" tenus par la même personne, Isabelle MISCHLER Docteur ès-sciences en nutrition du sport.


Mon entraînement de la semaine (du 5 au 11 Juillet 2010) :


Lundi : 10,4km Régénération - 51'15
Très fatigué. Pas la pêche et jambes très lourdes
Mardi : Repos

Mercredi : Repos

Jeudi : Mini Séance : 2x300All.5km+5x100 (5,4km - 25'25)
Après 2 jours de repos suite à 7 jours d'entrainements d'affilés qui m'avaient épuisés, j'ai de super bonnes sensations sur cette mini séance. Un super répondant dans le jambes et une bonne ventilation.

Vendredi : 6km Régénération+5x100 (8km - 37'54)
Excellentes sensations. Meileur chrono réalisé depuis très longtemps sur le parcours des 6km !. J'étais très facile.

Samedi : Repos
Dimanche : LA REVERMONTAGNE - Trail de 22km avec 750 mètres de dénivelé + - 1h44'31 - FC moyenne : 158 (90% de ma FC max) - 12,63km/h

CR : malgré un départ prévu à 8h30, il fait déjà très chaud à mon arrivée sur le site de départ à Cousance .
Ca n'est pas la première fois que je participe à cette course. J'ai déjà participé une fois au grand trail de 45km. C'était en 2004. J'ai aussi couru 2 fois la courte distance (2003 et 2006). Mais à chaque fois quelques modifications de parcours ont eu lieu. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'à chaque fois il y a le fameux premier mur de début de parcours long de 1km qui fusille les jambes pour le reste de la course si on le grimpe trop rapidement.
Au niveau matériel, comme le terrain est ultra sec et la météo caniculaire, j'ai choisi de courir avec mes runnings route qui, certes, n'ont aucune accroche mais qui ne pèse pas le poids des (trop) lourdes chaussures de trail !. Et, à vrai dire, je n'ai souffert d'aucun problème de "tenue" au sol. Au niveau de la stabilité du pied je n'ai pas eu non plus de soucis.
En ce qui concerne le matériel d'hydratation j'ai opté pour mes 2 gourdes à main. Je trouve que c'est très pratique et bien moins encombrant qu'une ceinture gourde ou un camel back. Chacune des gourdes peut contenir 210ml d'eau ce qui me fait un total de 420ml pour aller du départ au 1er ravitaillement sité à 12km de la ligne de départ. C'est suffisant car même s'il fait chaud, nous allons courir la plupart du temps dans la forêt à l'abri du soleil.
En fin de compte, j'opte pour une stratégie "light" au niveau du poids du matériel. C'est à priori celle que je vais choisir pour le Trail de Vouglans dans 15 jours. C'est donc une sorte de répétition générale.
Une répétition générale aussi au niveau de l'alimentation puisque "j'ingurgite" au petit matin (5h30) ce que j'avalerais le jour du Trail de Vouglans. C'est à dire un shake de Formula 1 d'Herbalife + un sachet de pain d'épices (2 tranches) Gerblé.
Pour la boisson durant l'épreuve c'est  H3O Pro d'Herbalife. Cette boisson passe bien et n'est vraiment pas écoeurante.
Je préfère de loin les boissons aux gels car je reproche à ces derniers un côté trop pateux et encombrant.
Passons à la course. Cette année il n'y a pas le grand trail pour cause de désistement de bénévoles. C'est un véritable problème pour nombre de courses. Il n'y a donc cette année que le "petit" trail de 22km. Le prix d'inscription est élevé -18 Euros - mais libre à chacun de mettre son argent ou il le souhaite ;-) .

7h40, j'arrive sur le site d'inscription et d'arrivée. Il y a déjà quelques coureurs mais je remarque que ça ne sera pas l'affluence. Il y a les habitués des courses jurassiennes et le favoris Yvan Bourgeois, un des  meilleurs trailers de la région (pour faire un peu plus connaissance avec lui vous pouvez visionner une interview que j'avais réalisé lors de sa victoire au Trail des Reculées 2010). Il vient là afin de réaliser une bonne séance d'entraînement juste avant les 45km du Trail des Guillettes à Prénovel comptant lui aussi pour le Challenge des Trails du Jura.
Il y a aussi des "outsiders" comme Cyril Bouvier (7ème à la Transjutrail 2010), Manu Paillot, Aurélien Petitjean, Franck Racine,etc...
8h30 approche et il est demandé aux coureurs de se rendre sur la ligne de départ distante de 500 mètres du lieu d'inscription et d'arrivée. C'est sympa. Ca nous permet de discuter durant 500 mètres. Yvan m'explique qu'il ne compte pas courir à 100%.
Nous voici sur la ligne départ. Il fait chaud et nous sommes déjà en train de transpirer...
C'est un peloton light composé au plus d'une soixantaine de coureur. L'ambiance est détendue. Ce qu'il y a d'agréable c'est que l'on sait que l'on ne va partir comme des malades. C'est loin, très loin, des départs d'un 10km ou même d'un semi...
8h30. On démarre calmement. Comme d'habitude, je décide de garder le frein à main. Je prend le temps de causer avec Manu Paillot et l'on constate qu'un coureur à décidé de faire un départ du feu de dieu. On s'en amuse. Je suis environ à la quinzième place et j'attend patiemment le début du "mur" de 1 kilomètres. Les sensations sont très bonnes mais je ne m'enflamme pas. Je ferais véritablement "ma course" après 30 minutes d'effort, histoire de bien ressentir mes sensations et de voir si je peux me lâcher ou pas. Car le Trail de Vouglans est dans 15 jours et je n'ai pas envie de puiser de trop dans les réserves. Je sais que j'ai progressé grâce à l'augmentation de mon volume d'entrainement et ma préparation pour le 100 bornes.
Le raidillon est là. Je ne suis pas dans les 10 premiers mais après cette bosse il restera encore 18 bornes dans la chaleur !. Le sentier est relativement étroit mais petit à petit je remonte des collègues de courses. Les pulsations montent très (trop) haut. Surtout pour un début de course. Je passe ainsi 6'15 à plus de 95% de ma fc max. C'est un peu du n'importe quoi, mais comme le dit la chanson..."emporté par la foule"...
 Je sais, par expérience, que je réaliserais l'épreuve à environ 90% de ma fc max et donc tapé aussi haut dès le départ c'est bruler trop rapidement des cartouches.
Au sommet de la bosse, je me retrouve avec Manu Paillot et Franck Racine. Devant, à une centaine de mètres, il y a Yvan Bourgeois, Aurélien Petitjean, le suisse Christophe Meier. Devant ça discute lorsque ça ne grimpe pas de trop. C'est pareil dans notre petit groupe. Le terrain est un mélange de sentier terreux, route et chemins forestier. Nous sommes donc bien protégé du soleil. Les changements de rythme incessants inhérents au trail ne me posent plus trop de problème. L'entraînement réalisé pour Vouglans porte ses fruits. Au fil des minutes, les bonnes sensations se confirment. Mes pulsations reviennent à un niveau convenable car l'allure s'est assagie. Sans vraiment porté d'accélérations, j'augmente le train sans trop m'en rendre compte et je distance mes camarades de course Manu et Franck. Je me retrouve quelques instants seul mais petit à petit, je rejoins Yvan Bourgeois et Aurélien Petitjean. Il me semble que je n'ai pas véritablement accéléré. Yvan est très à l'aise. Il n'est pas à fond...
Petit à petit, les écarts se creusent et je me retrouve seul en compagnie d'Yvan. Il a une ventilation "facile" ce qui n'est plus mon cas !.
 Le suisse Christophe Meir est à une centaine de mètres devant nous. Arrive la zone de ravito au 12ème kilomètres. C'est à se moment là que je lâche prise et qu'Yvan semble accélérer afin de rejoindre le coureur en tête. A ce moment là, le plus dur est derrière nous. Le parcours qu'il nous reste à couvrir est une plongée sur la Bresse. Cependant, ces descentes sont ponctuées de petites côtes bien usantes et ces changements de rythmes sont usant.
Je suis maintenant seul et j'essaie de rester concentrer sur le parcours car si le balisage est correct, un moment d'inattention nous envoie très rapidement dans un petit chemin perdu...
Dans une descente (15ème kilomètre environ), mon capteur de foulée se décroche, comme à Voiteur. Sauf que cette fois çi je suis obligé de retourner sur mes pas afin de ne pas le perdre définitivement. Je perds là bien 30 secondes mais je le récupère facilement. Je décide de ne pas le repositionner sur ma basket et le garde dans la main. Définitivement, je ne le prendrais pas pour Vouglans. Musculairement, ça commence à devenir un peu raide et la fatigue commence à me tenir compagnie. Je suis moins attentif et vers le 17ème kilomètres j'hésite entre deux directions et prend bien sur la mauvaise. Cependant, j'ai tellement de doute sur mon choix de parcours que je décide très rapidement de rebrousser chemin. Excellente idée car je me rend compte que les points oranges balisant le chemin vont dans l'autre direction. Dans l'histoire je me mange une vingtaine de seconde. Je me retourne et je n'entend ni ne voit personne me rejoindre. Bon. Il faut que je reste concentré mais il n'est pas facile de garder toute sa lucidité. C'est tellement peu facile que je me fourvoie une seconde fois mais là, j'ai l'aide de 2 personnes qui me confirment, suite à ma demande, que je fais fausse route. Là encore je ne perds qu'une vingtaine de secondes. C'est un peu coupe patte et ça désorganise ma course. Mais l'arrivée est maintenant  proche. J'en ai finit avec les descentes et je suis sur le bitume au milieur des champs de tournesol. Cependant, ces instants là ne sont pas très agréables car il fait très chaud et le soleil tape lourdement. Au bout de quelques minutes, je franchis la ligne en 1h44'31, à la troisième place comme en 2003. Je retrouve Yvan, vainqueur en 1h40'26, qui a du quand même accélerer en fin de parcours afin de distancer le second, le suisse Christophe Meier en 1h40'49. Je suis premier vétéran 1. Le quatrième est Franck Racine en 1h47'33. Les erreurs de parcours et la chaleur semblent avoir jouer des tours à certains.

L'article du Progrès

Bilan de ma course et perspective : le travail spécifique trail et l'augmentation de mon kilométrage en course à pied depuis  mars portent leurs fruits. J'ai encore progressé depuis Voiteur et je ne dois plus trop être loin de mon niveau de 2006 (année ou j'avais d'ailleurs remporté le trail court).
Je rentre maintenant en période d'affutage et je dois faire attention de ne pas trop en faire.
La conclusion que je tire de ce trail est que, pour le Trail de Vouglans, je devrais partir encore plus lentement et réaliser les 20 premiers kilomètres "en-dedans", entre 80 et 85% de ma fc maximale. S'il le terrain est sec je chausserais aussi mes runnings routes. Et au niveau de l'hydratation, je prendrais mes "gourdes à main" que je remplirais à chaque ravitaillement.

Mon entraînement sur le ouaibe est içi


Plan : 6ème semaine/8

Kilométrage et durée en CàP : 45,8kmkm - 3h39'05

Dénivellé + en CàP : 805 mètres

Dénivellé - en CàP : 800 mètres

Kilométrage en VTT : 0km

Dénivellé + en Vélo Route : 0 mètres

Durée totale d'entraînement : 3h39'05

Intensité semaine : 4/10 - Modéré

FC Moyenne semaine : 139/177 max

Allure Moyenne : 4'47 au km - 12,5km/h

samedi 10 juillet 2010

Plus dure sera la chute

Il est sorti il y a quelques jours le "tout frais" numéro du magazine Zatopek qui couvre les mois de Juillet-Août-Septembre 2010.
Dans un des nombreux articles il est question du livre de Peter Mc Allister intitulé "Manthropology". Il y a quelques mois j'en avais déjà parlé à travers ce billet  . J'en avais même "rajouté" une couche avec ce post !.
Aussi, le magazine Zatopek revient sur les performances de nos ancêtres plus ou moins lointains et souligne le déclin physique et intellectuel de l'homme "moderne". Nos aptitudes chutent. Certes, il reste encore des "vrais de vrais", des "tatoués" tel les << Sherpas népalais capables de porter des charges de 90 kg sur les flancs rocailleux des montagnes en parcourant jusqu'à 95 km par jour >> mais l"homme actuel moyen est un petit rigolo à grande gueule...
Par exemple, saviez-vous quelles exigences étaient imposées aux soldats de la garde impériale chinoise de la dynastie Yuan au 14ème siècle de notre ère ?
Non ?
La magazine Zatopek nous l'explique : << Pour eux, l'épreuve consistait à courir 90 kilomètres en un maximum de 6 heures >>.
Bref, à travers de multiples petits exemples, l'article nous donne 2 ou 3 baffes et nous rappelle que nous ne sommes pas programmés pour passer notre temps le cul sur une chaise à écrire des petits billets sur des blogs... ;-)) .

Préparation du Trail de Vouglans (Samedi 24 Juillet 2010) : 5ème Semaine

1, 2, 3 SOLEIL !
Quelle semaine !. J'ai galéré lors de toutes mes séances. 2 raisons à cela : la première est bien évidemment cette chaleur et la seconde c'est une mauvaise récupération suite au 14km de Voiteur.
Il faut dire qu'après le Tour des Côteaux de la Haute Seille je me suis juste accordé un jour de repos et que j'ai enchainé avec 6 jours consécutifs d'entraînements alors que c'était ma semaine de boulot la plus difficile (boulot de matin week-end y compris). Ma sortie longue de dimanche a été très difficile. J'étais usé et les 30 bornes pour un dénivelé supérieur à 1000 mètres m'ont achevé !. Une semaine à 98,3km pour 8h28.

Mon entraînement de la semaine (du 28 Juin au 4 Juillet 2010) :



Lundi : Repos

Mardi : 8km Régénération +2x300 All.15km+4x100 (11km - 54'57)
Sensations médiocres. Petite foulée. La chaleur sans doute.


Mercredi : 2x6x300   r' : 35"  (11,3km - 54'19)
1ère Série : 57.56 2ème Série : 57.46    57.51 les 2 séries. Sensations très moyennes. Jambes lourdes due sans doute à la chaleur et à la fatigue liée à la course de Dimanche.

Jeudi : 15,2km Allure Régénération en 1h14'30 sur Parcours valloné + La Thuilerie
Séance réalisé à jeun afin de profiter de la fraicheur matinale. Pas la grande pêche, surtout après le 9ème kilomètre. Tension au milieu du mollet gauche. Sortie réalisée juste 10 heures après la fin de ma séance VMA d'hier.

Vendredi : Côtes Gevingey 3km Allure 15km + 1,7km Allure 10km (14,1km - 1h10'13)
Sensations très mitigées : pas bonnes (ventilation difficile et jambes lourdes) pour l'allure semi et correctes pour l'allure 10km. Couru à Gevingey car il fait très chaud (32° à 17heures). Dans la forêt il fait plus frais

Samedi : 15,2km Allure Régénération en 1h14'30 sur Parcours valloné + La Thuilerie

Jambes lourdes. 5 derniers kilomètres effectués sans aucun plaisir. 30° au départ. 27° à la fin de la séance.


Dimanche : Sortie Longue Spécifique Trail Circuit Hermitage (31,5km - 3h00'04 - dénivelé + : 1001 mètres)
Physiquement cuit pour le dernier tour. J'ai bossé ce matin beaucoup de boulot--> marché +++) + la chaleur du jour + la canicule de la semaine m'ont fatigué. Séance réalisée donc en surfatigue. J'ai couru avec mon camel back. Quelques ajustements à réalisés au niveau du réglage de la sangle pectorale mais sinon c'est impeccable. Je ne sais toujours pas si je cours avec camel back ou gourdes à main.

Mon entraînement sur le ouaibe est içi

Plan : 5ème semaine/8


Kilométrage et durée en CàP : 98,3kmkm - 8h30'19

Dénivellé + en CàP : 1474 mètres

Dénivellé - en CàP : 1450 mètres

Kilométrage en VTT : 0km

Dénivellé + en Vélo Route : 0 mètres

Durée totale d'entraînement : 8h30'19

Intensité semaine : 5/10 - Difficile

FC Moyenne semaine : 127/177 max

Allure Moyenne : 5'11 au km - 11,6km/h