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Courir c'est prendre le temps de réfléchir.

lundi 13 juin 2011

27ème Montée Internationale du Mont Poupet Dimanche 12 Juin 2011 à Salins-les-Bains : le CR

Vite fait
Une fois de plus, cette Montée du Mont Poupet aura été extraordinaire. 1026 finishers et le record de l'épreuve battu par un Burundais : Willy Nduwimana remporte pour la 2ème fois consécutive l'épreuve et bat de 1'23 le record du Croate Drago Paripovic, victorieux en 1994. Le Burundais réalise 57'12 pour 58'35 pour le Croate.
Concernant mon nombril, j'ai accompli la mission que je m'étais donné : réalisé moins de 1h14'30. Chrono final : 1h13'08. Pour l'instant j'en suis à 4/4 concernant mes "cibles" de l'année.
En 2006 j'avais effectué un temps final de 1h10'59. En 2009 : 1h15'33.

Des hauts, des bas
Concernant le déroulement de ma course, elle a été à l'image du relief accidenté de l'épreuve.
Tout a commencé durant l'échauffement. Jusqu'à la dernière minute je me suis échauffé devant la ligne de départ. A quelques instants du coup de feu libérateur, je file vers le peloton en attente afin de me faufiler et me blottir en son sein. Problème, la "meute" est collé-serré et il m'est impossible de me placer ailleurs qu'en première ligne en compagnie des Kényans, Burundais et Ethiopiens.
Hum hum. Chercher l'erreur. Au moins, je serais sur la photo. ;-)
Moi qui aime partir avec le frein à main me voilà obligé de démarrer pied au plancher sur les premiers hectomètres afin de ne pas me faire aplatir par les habitués des départs canons.

10 heures. Pan ! Les fauves sont lachés. Je décampe fissa et gambade à une vitesse inhabituelle. C'est très rapide pour moi. Trop rapide. Ca n'est vraiment pas mon habitude. Je sais déjà que je payerais ce démarage sur les charbons ardents en fin de course car je n'ai pas cette capacité à pouvoir le faire et encore moins à encaisser. La raison me saisit enfin vers le 3ème kilomètre. Je ralentis le tempo. Manquerait plus que je finisse avec les premiers. Rôôôô...
J'arrive au sommet de la première bosse en 26'32. J'ai couru quelques instants avec Adeline Roche, la championne de France 2010 de marathon mais elle "revient" de blessure.

              (Photo VO2 Run In Live - Christophe Rochotte) C'est bibi en bleu

Je ne suis pas au mieux. La ventilation n'est pas extraordinaire et ma foulée n'est pas déliée. Je vais essayer de me détendre dans la descente. Ce que je réussi un petit peu à faire.

Arrive très vite la seconde bosse. Elle est relativement courte mais plus on avance dans le temps et plus la fatigue fait son oeuvre. Ce qui me soulage quelque peu c'est que je ne ma fais pas rattraper et que je remonte encore quelques coureurs. Je ne suis donc pas encore totalement HS.
Mais ce qui est compliqué dans ce genre de course de montagne c'est que les changements de rythme sont incessant et que le second souffle est difficile à trouver. La fréquence cardiaque est toujours à fond mais "en variation".
Bref, tu laisses le coeur, les cuisses et les poumons en offrande au Mont Poupet !.
A quelques encablures du sommet, je rejoins la charmante Marocaine Fatiha Benchetki. Elle est seconde au classement général. Elle est légère comme une plume. Pas le temps de lui filer mon numéro de téléphone mais juste un "courage".  ;-)

Nous filons ensemble jusqu'au pied de la dernière bosse : la " côte Guillaume " avec ces 2.8 kms de montée et avec des passages entre 10 % et 14 %. Je devrais plutôt parler d'un mur tellement ce raidillon est dévastateur. Cette rampe mortelle est implacable. Elle est là pour te mettre au tapis. C'est le dernier round mais quel round. Tu as les poumons qui sortent de la poitrine, les pieds qui pèsent 10 paquebots et tu entends des visages déformé et au ralentit qui te disent : "Courage...c'est bientôt la fin".
Vous imaginez la scène...

Avec les quelques neurones restant, tu analyses 2 secondes ce "Courage...c'est bientôt la fin".
Oui c'est ça. C'est bientôt la fin.
En fait tu es en train d'y passer. Tu commences à voir un long tunnel blanc. Au sommet on t'attend avec quatre planches et les gens sont tous de noir vêtu. Ta soeur pleure. Ton frère est fier mais retient ses larmes. Tes parents effondrés. Tous tes amis se tiennent par la main.

..."Il était si gentil"..."Si jeune"..."Et tellement sportif...".

Mais avant d'atteindre le Paradis il faut passer par le Purgatoire.
Fichtre !. J'ai du en faire des crasses pour souffrir autant !
Pour accentuer l'effet, certains secouent des cloches. C'est minuit pour moi ? C'est ça ?

Dans cette côte, le bitume est éteincelant. Normal, durant les 2,7km d'ascension tu passes ton temps à frotter le sol avec tes semelles.

Bref, cette côte fut Apocalyptique pour moi. J'arrive à son sommet avec une petit vertige. J'ai même mal à la tête. Ca ne m'est jamais arrivé.

Et si j'étais vraiment au Paradis ?

Conclusion
La Montée du Mont Poupet est une course extraordinaire. Quiconque ne l'a pas encore testée doit absolument venir s'y frotter. Avant de vous y rendre dites un dernier au-revoir à vos proches. ;-)
La course est très bien organisée, les bénévoles rodés et l'ambiance est au rendez-vous.

Concernant ma course, j'ai donc payé comptant mon départ osé mais plus ou moins indépendant de ma volonté.
Pour poussé l'analyse un poil plus loin, je colle à ce CR un tableau comparatif de mes temps au kilomètre en 2009 et 2011. On remarque bien mon explosion en fin de course puisque je réalise presque la même montée en vitesse qu'en 2009 (sauf les derniers 500 mètres ou je suis allé plus vite - je me demande bien d'ailleurs comment j'ai fait - le souffle Divin peut-être ?...)

                                    Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Un reportage complet sur VO2 Run In Live

http://www.vo2.fr/actualite/divers-la-montee-internationale-du-poupet-le-burundais-willy-nduwimana-bat-le-record-de-lepreuve-12062011-3508.html

http://www.vo2.fr/actualite/divers-la-montee-internationale-du-poupet-osez-le-mont-legendaire-12062011-3509.html

http://www.vo2.fr/actualite/divers-montee-internationale-du-poupet-le-retour-dadeline-roche-12062011-3510.html

http://www.vo2.fr/actualite/divers-montee-internationale-du-poupet-gilles-segris-10e-et-premier-francais-12062011-3511.html


Les résultats

Article du Progrès du Jura

7 commentaires:

  1. heben, çà à l'air sympa cette course ^^ (je dois avoir un coté maso), du bitume accidenté, c'est un peu loin de chez moi mais je la note, on ne sait jamais.
    En tout cas bravo pour avoir atteint ton objectif

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  2. Bravo Vincent, ça donne vraiment envie de faire cette course malgré la difficulté, ça semble plus intéressant à gérer (et à préparer) qu'un semi à durée d'effort similaire.
    Dommage qu'elle tombe début juin, car j'aurai souvent un ultra de prévu vers cette date. Il faudrait que je pense à ne consacrer que le 2ème semestre à l'ultra (comme toi!).

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  3. Salut Vincent,
    Encore une belle performance, tu es au top physiquement. Cette année tu vas nous faire un sans faute sur tes objectifs.
    Je te souhaite un bonne préparation pour tes Ultras

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  4. @ Girith
    Merci ! Ca fait effectivement du bien au moral d'arrivée à touché la cible !.
    @ JP
    La gestion de ce genre de course ressemble à un petit trail avec cependant plus de régularité et pas d'orientation ;-). Sinon, c'est vrai que je trouve intéressant de couper la saison en 2 parties. De l'EDDM de Novembre à Juin et de l'ADDM de Juillet à Octobre me semble un bon compromis. Je crois qu'il est difficile de faire les 2 à la fois. Une bonne base de vitesse et de rythme pour attaquer le très long ça doit plutôt être positif !. A confirmer sur Theillay ! ;-) Au plaisir de discuter avec toi là-bas !.

    @Didier
    Bah pour l'instant ça se déroule pas trop mal. J'attend surtout avec une certaine appréhension mon 2ème objectif de l'année : les 100km de Theillay. ;-)

    Bon courage à vous trois !

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  5. Chapeau, 20-100 !
    Tu dois avoir hâte - patiemment hâte, bien sûr :-) - d'être à Theillay ! Toutes ces perfs sont excellentes pour la confiance... et la prépa 100 !
    Yessssssss !!!
    A+
    Christophe

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  6. passionnant...schtroumpf costaud !!!

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  7. @Hermagot,

    Oôôôô que oui ! J'ai hâte d'en découdre !. Je vise 8 heures mais ça sera ric-rac. On verra...

    @Béa,

    "Costaud" ? J'ai la carrure d'un déménageur...c'est vrai ;-)

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