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Courir c'est prendre le temps de réfléchir.

lundi 29 juin 2009

Voiteur : Tour des Coteaux de la Haute-Seille

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Voilà !. j'ai clos ma semaine par un dimanche agrémenté d'une course matinale de 13,7km à Voiteur.


Voiteur est un charmant bourg de 775 habitants situé au pied des vignes.

Je vous situe le lieu via le parcours de la course réalisé par mon Polar GPS et Google Earth.

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La course se déroule au milieu des vignes avec 3 côtes et 3 descentes. C'est donc une petite course de montagne mais sur chemin goudronné.



Le profil de la course-Ma Fréquence cardiaque (entre autre) sur les courbes çi-dessous


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Le film

Il est 5h30 du matin ce dimanche. Je me lève sans avoir eu besoin du réveil. Premières impressions après quelques pas : pas de tensions musculaires notables. C'est déjà ça de pris. Il faut dire que cette semaine j'ai particulièrement allégé mon entraînement : à peine 20km de Càp dont une seule séance (mercredi) de qualité constitué de 5x300 vma et 1km à allure 10km.

Je prend un jus de fruit mélangé à de l'eau, une part de Gatosport et pour finir un café. Le temps passe et le soleil se fait de plus en plus présent. 8h15, je décide de partir. Voiteur est seulement à environ 25km de chez moi et le départ des 13,7km est à 9h30.


Arrivé là-bas, je vais vite chercher mon dossard. Je discute avec quelques coureurs tout en réalisant mon échauffement à l'ombre. C'est qu'il va faire chaud. Surtout au milieu des vignes qui se donnent totalement au soleil. On va être exposé à ses rayons tout au long de la course.


Je suis appelé par le célébrissime speaker de nos courses Jo Vallet. Je n'ai pas donné ma date de naissance à l'organisation. Je corrige vite le tire. Puis c'est un autre coureur qui est appelé car il a écrit dans son bulletin d'inscription qu'il était né en 1909 !!!...Notre speaker s'en donne à coeur-joie ;-) ...


Joe Vallet le roi des commentateurs des course jurassiennes

9h25...tous les coureurs se regroupent sous la banderole. 9h30 le départ est donné. Cette fois-çi j'ai décidé de partir plus vite qu'au Mont Poupet. Pas à fond mais assez vite pour rester avec ceux qui sont du même niveau que moi actuellement. A force d'arpenter les courses du coin, on sait derrière ou devant qui on finit les courses. On a nos repères... . Je sais cependant que je vais être dans le dur d'entrée car physiologiquement j'ai énormément de mal avec les premiers kilomètres de course. C'est comme ça. Je le sais. Fort heureusement, j'ai la sensation que ça démarre relativement tranquillou...

Ouf !!!

Les 3,4 premiers kilomètres sont relativement plats. Les arbres et la rivière que nous longeons nous protègent un peu de la chaleur. Le rythme s'est un peu durci mais j'ai décidé de m'accrocher à ceux qui me collent 1'30 à 30" lors des dernières courses faites ensemble. Si je me permet cette audace, c'est que mes chronos à l'entrainement se sont améliorés et que je sais que je suis sur la pente ascendante.

Nous y voilà. La première bosse. A la sortie du très beau village de vignerons de Nevy-Sur-Seille.Elle fait 1,5km et elle est vicieuse. Sa pente est très sévère et elle est ponctuée de léger replat de 5 à 10 mètres de longueur ce qui fait qu'il est difficile de trouver le bon rythme. Mes sensations sont bof-bof. Mais je ne suis pas dans le rouge. J'ai décidé de laisser partir quelques coureurs ou plutôt, j'ai préféré ne pas m'accrocher à ceux qui avaient augmenter le rythme dans cette bosse. Je reste calé à mes 168 battement par minute maxi. Je sais instinctivement que c'est cette fréquence cardiaque que je dois adopter dans cette course. De toute façon, si j'accélère à peine et que mon rythme cardiaque augmente de 2 pulsations, je sais que je serais dans une trop grande détresse ventilatoire et que je le paierais cash en fin de course ou même avant.

Il commence à faire chaud et les rayons du soleil commencent à devenir lourd pour nos maigres épaules. Nous sommes en plein milieu du vignoble et l'exposition est totale. Le sommet de cette première terrible côte est là. Constat : ça va...je suis toujours en vie !. Les coureurs qui m'ont décrochés sont à environ 100 mètres de moi. Ils forment un petit groupe compact de 6-7 coureurs. Par contre je suis seul. C'est aussi bien. Je règle ma foulée uniquement au rythme qui me convient sans l'interférence d'un autre coureur.


La descente n'est pas très longue. Elle fait 1 kilomètre mais elle terriblement raide. Elle se fait sur des petits chemins en ciment. Les pieds claquent et on est emporté par la pente. 1000 mètres à taper des pieds ainsi ça va laisser des séquelles. J'essaie de rester concentrer tout en tentant de me relaxer. C'est compliqué. La descente est trop pentue. Ouf ! C'est terminé !. C'est quand même un comble d'être heureux d'en avoir terminé avec une descente. Sacré loisir que la course à pied !.

Nous sommes de retour à Voiteur. Nous avons 500 mètres de répit avec du plat.

Et puis, arrive l'avant dernière bosse. La plus longue, la plus régulière mais la moins raide. Elle fait 2,5km. Elle me convient mieux. Il n'y a pas de changement de rythme ni de foulée à avoir. Je commence à être mieux au niveau de ma ventilation. J'entame donc la côte seul. Je vois au loin le groupe de 7 coureurs se déchirer petit à petit. Je reste concentrer sur ma course. Les clignotants sont au vert mais je reste sur le même rythme. Je me rapproche de 2 ou 3 coureurs à quelques encablures du sommet. Je les rejoints sans forcer mon rythme. C'est eux qui baissent le leur. Ils sont fatigués. Ils sont partis trop vite. Au sommet, je dépasse un coureur qui termine toujours devant moi avec une minute à une minute trente d'avance. Ceci confirme que je suis sur le bon chemin au niveau du retour à mon meilleur niveau. Une petite et douce descente de 600 mètres sous la fraîcheur des arbres nous attend. Le coureur que je viens de dépasser me dit qu'il est "en perdition". Je lui crie de me suivre dans cette petite descente. Ce qu'il réussit à faire

Arrive la dernière petite bosse. Elle fait 800 mètres et elle est raide. A ce moment là, je double encore 2-3 coureurs qui n'avancent plus. Par contre, personnellement, je me sens véritablement bien. Bien mieux en tout cas que lors de l'ascension de la première bosse. J'avale les 800 mètres avec une relative aisance. Il nous reste une descente de 2,4km suivi de 700 mètres de plat. Plus de calcul. Il s'agit de tout donner. A peine la descente entamée, celui qui m'avait crier 5 minutes auparavant qu'il était en perdition , me double à grandes enjambées... . Whaouuuu...j'aimerais être en perdition plus souvent moi aussi ...Il finira 20 secondes devant moi...

Je dépasse une coureur dans cette descente. Les pieds claquent sur le sol. La descente n'est pas rude mais elle est franche quand même. Voilà !...Nous en avons terminé avec les dénivelés. L'arrivée est proche. Je réalise les 700 derniers mètres avec difficulté. Je n'arrive plus à augmenté mon rythme. Je ne parle pas du sprint final que je n'arrive pas à réaliser. Je suis soudainement cuit !!!. Bizarre le corps humain : 10 minutes auparavant j'étais un aigle des sommets...et me voilà,50 mètres avant l'arrivée, comme un centenaire en haut de l'Everest !.

La ligne d'arrivée franchie, le speaker annonce ma place : 13° en 52'25. Je suis ravi !

C'est la 5° fois que je participe à cette course depuis mon mariage avec la course à pied.


2001 (première année) : 59'45

2003 : 51'24 (16°)

2005 : 52' (10°)

2006 : 50'56 (8°)



Parlons un peu des 3 premières et premiers.

Chez les filles le podium est le suivant :
1/Valérie Duvialard en 54'47
2/Sylvie Grandperrin en 59'41
3/Nadia Zindy : 1h01'05

Chez les garçons :
1/Régis Roux en 45'46
2/El Yazid El Madi en 46'30
3/Philippe Robin en 46'58


Le classement :

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La photo des 5 premiers
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De gauche à droite : Benoît Klinguer (4°), El Yazid El Madi (2°), Régis Roux (1°), Philippe Robin (3°) et Georges Ribeiro (5°).
Régis Roux a été champion de France de course de montagne en 2003 (entre autre)
Philippe Robin, il n'y pas encore un mois, a réalisé le marathon de Caen en 2h25.
Bilans et projections :
Je me suis grandement approché de mon meilleur chrono. Mon entraînement commence enfin à porté ses fruits. Il me reste cependant à gagné 6" par kilomètre afin d'atteindre mon niveau d'il y a 3 années. J'espère l'atteindre avec ma future préparation hivernale faite de PPG,, de gainage etde cross. c'est avec cette méthode que j'avais carburé en 2006 (surtout en début de saison). Le but ultime est de toute façon un 100km pour l'année prochaine (40 ans).
A court terme, ma prochaine compétition aura lieu à Genod, minuscule village jurassien de 70 habitants environ. Petit village, certes, mais course géante puisqu'elle dépasse les 600 participants !!!. Le type de parcours est le même que celui de Voiteur : Côtes et descentes uniquement sur 13,1km. La course s'intitule le Tour de la Serra.
Ensuite vienndra mon deuxième objectif de ce début de saison : le Trail du Hérisson à Chaux du Dombief (35km) le dimanche 23 Aout 2009.
C'est tout pour aujourd'hui. Bon vent.

3 commentaires:

  1. Beau CR, l'irrationalité du coureur : les pentes sont biens mais pas trop raides :).
    Il n'y avait pas de vin au ravitaillement, ça pourrait peut être te faire gagner quelques s. :)

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  2. Récit captivant ; au vue de ta forme tout au long de la course, on s'attend à une finale en sprint. Ton entraînement te conduira certainement à tes espérances, continues ainsi!!

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  3. @K'Koud : sur cette course il était effectivement question de degré et de pourcentage...et de descentes ...mais pas dans le sens ou tu l'entends...;-)

    @Moune : je n'ai jamais su sprinté dans la ligne droite finale. Pour que je puisse devancer un coureur au sprint il faudrait qu'il soit cul de jatte...et encore...
    Merci pour tes encouragements...un des plaisirs en course à pied est de réaliser soi-même ses propres plans d'entrainements et d'en récolter ses fruits. C'est un peu comme son potager...

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